Chaque année, l’équipe gestionnaire de la Réserve naturelle aménage diverses zones de quiétude sur le Sillon de Talbert afin de tranquilliser les parties hautes de la plage où nichent les oiseaux. Les aménagements sont réalisés avant le cantonnement des oiseaux sur la Réserve et doivent permettre de canaliser la fréquentation en dehors des zones de nidification sur une période allant d’avril à septembre.
Une première zone de protection est aménagée au niveau de la partie dunaire au moyen d'enclos. Un chemin est balisé dans la dune et permet de traverser ce milieu sans risque d'écrasement et de dérangement sur les espèces. A cet endroit, niche en particulier le Gravelot à collier interrompu, qui trouve ici son seul site de nidification dans le département des Côtes d'Armor...
Au-delà de la partie dunaire, une deuxième zone de protection est assurée par des « glissières » qui redirigent les promeneurs vers la partie basse de la plage. Ces aménagements visent en particulier la protection des zones de nidification du Grand gravelot, espèce en danger en Bretagne. Cette zone de protection bénéficie depuis peu à l’Huîtrier-pie.
La dernière zone de quiétude englobe les 3 ha de la spatule terminale de la flèche du Sillon de Talbert. Elle profite à un cortège d’espèces que sont le Pipit maritime, le Goéland marin, le Goéland argenté, la Sterne pierregarin, la Sterne naine, le Grand gravelot et l’Huitrier-pie. La clôture aménagée ici, avec l’aide des services techniques municipaux, englobe également une remarquable station de Chou marin, espèce protégée en France.
Début juillet, une bouée a été installée de manière expérimentale à la pointe du Sillon de Talbert dans le but de consolider le dispositif des zones de quiétude. Cette bouée indique aux promeneurs la limite à leur balade afin de maintenir la tranquillité dans l’Archipel d’Ollone et d'éviter toute intrusion humaine dans les colonies d'oiseaux ou sur les sites de pontes. Cette bouée a été conçue dans le cadre du programme « Design des Territoires » par un groupe de designers issus de l’École Nationale des Arts Décoratifs.
Ces dispositifs sont de manière générale bien respectés et les gardes de la Réserve naturelle veillent à ce qu’ils le restent tout au long de ce cycle important pour les oiseaux.
